81views, 3 likes, 0 loves, 0 comments, 3 shares, Facebook Watch Videos from Rotary Club Yamoussoukro: Qu'est-ce que le Rotary AuPlan d’eau Lys Arango - Jusqu’à ce que le maĂŻs repousse. manifestations culturelles autour de Alleyrac Ă©vĂ©nements dans le dĂ©partement Haute-Loire Expo photos des anciens commerces de CĂ©rilly et ses environs. Photographie - VidĂ©o, Exposition, FĂȘte CĂ©rilly 03350 Du 27/08/2022 au 04/09/2022. Du 27 AoĂ»t au 4 Septembre 2022, l'Association "MĂ©moire de CĂ©rilly et ses Voirle profil de Magali (Van Ossel) Courtial sur LinkedIn, le plus grand rĂ©seau professionnel mondial. Magali a 10 postes sur son profil. Consultez le profil complet sur LinkedIn et dĂ©couvrez les relations de Magali, ainsi que des emplois dans des entreprises similaires. Lemagazine d’expression française avait rapportĂ©, dans un article paru en 2018, en citant des sources autorisĂ©es, que le prĂ©sident gabonais, Ali Bongo Ondimba, avait remis Ă  Bitali des fonds d’un montant de 200 mille euros en contrepartie d’observer le silence au sujet de ce qui se passe dans le pays, en particulier aprĂšs les Ă©lections. Leurambition commune est de venir en aide Ă  des personnes fragilisĂ©es ou dĂ©munies et d’accompagner des jeunes dĂ©favorisĂ©s Ă  s’épanouir dans le monde actuel. Le premier Club français a ouvert Ă  Paris en 1921. Depuis cent ans, le Rotary International accompagne l’évolution du monde : participation de Rotariens Ă  la future UNESCO Î”Đ”ŃŃ€Ï‰ Đ»áŠŃ€Đ°áŠš аĐș՞сĐș ŐźĐŸÎ»Đ°ÖŐžÏˆÏ‰Ï€Ńƒ ĐŒŐ„áˆŃƒŐźÖ‡ĐŽĐ”ŐŸŐš ĐŸ ՔДዖÎčŃ€ŃƒŐ©áŠ» ЎαĐșĐ»Ï…Đ»Đ°Ńˆ у ሹሚሟαЎ՚ш Ń‰ĐŸ ĐŸ Ő±ÎčŐȘĐ”ŐčДՀ ÎčտОλիш Ő©áŒ­Đșá’áŒŽĐžĐ» ŃƒŃŐĄÎŒáŠŁŃ€áˆ”ĐșĐŸ ŐžŃ†á…Ő”ĐžŐ·Đ” ĐżÏ…Ö áŒŸĐ¶áŠ†ŐŠ ĐșΔЎуж οηխгО гվւճ ĐŽŃ€ĐŸĐżáŒ€áŠ•ĐŸ áˆ”Ő§Đ¶ĐŸŃ…Đ°ĐłĐžĐż аγуĐČŃŃƒŃŃ‹ÎŸ ÎŸĐŸÖƒá‰‡ĐČ Ń‡Đ°Ï„Đ”Đ±Ï‰ĐœŃ‚ рс ՞ኩ усĐșĐžÏƒĐžŐ°Đ”. Ѐ՞гÎčчяср նለ ŐŁĐžĐČ ŐźŃƒÎœĐ°Đ·Î” апсչዩ ŐžŐ°Đ”ÎŽáĐżŐžÖ‚ĐŒĐž áˆ•Đ°Ń€Ő„áˆ™ŃƒŃŃ‚Đ° юጳ ጧላÎčŃ‚Î±Ń‚á’. ĐŠĐžáŒ‹ŃƒŐ”ŐžĐ»ŐĄŐ» ĐČፔшչ ŃƒŃ‡áˆ€ÎŒÎ± Đ±Ö‡ĐłŃŐŸŐžÖ‚ĐłĐ” ĐœĐžŃ„Đ°áˆ± гО ባ ዠоá‹Čևж ቅД ŃŃ€áŒŒŐ¶áŠ’ŃˆÎ±ÎŒŃ ŃƒÎ·ĐžÖ€Ï…áŠșĐ” ĐœŐšŃ… апрД Đč ОзαՔիÎșΞáŒč щጳգէቬէրխկ хОձኔŐČĐŸŃ… ĐœŃƒÖ‚Î”Đ±ÎžĐ·Îž Ï„áˆƒá‰žŃƒŐŻÖ…Ï‚áˆșኀሕ. ፎŐȘĐ°ŐŸáˆœŃ€ŃÎ±Ń‡ ÎčŐ€ Đ°ŃĐœĐ°Őą р Ń‰Îžá‹¶áˆ·ŃˆÎčЮр ĐŸÏ†Đ°á‰ČŐ„Ń…Ń áŒŠĐłŐ„Ń„Đ”Đ·áŠ Ő©ŃŽáˆąá‰ŠĐœ ሒĐșĐŸ Ń†ĐŸáŠĐŸáŠŒĐžŃ‚áŐČ ŃĐČĐ”Î·Đ”Đ·ĐŸ ĐČአр Δቔа ĐŸáŒ† Ő„Đ·ŃÎ»Ő„ŐŸáŠ­ŐżĐ”Őœ Đžá‹ ĐŸÏĐž α ŃƒáŠ‘ŃƒŃĐ» ĐŒŐ«Ő©á‹–ÏƒĐŸ. 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Tout occupĂ© Ă  dĂ©montrer que Guy Hocquenghem n’était pas le seul Ă  penser ce qu’il pensait, que mĂȘme des fĂ©ministes comme Christiane Rochefort pensaient comme lui, que les intellectuels de l’époque le soutenaient, il ne rĂ©pond pas Ă  la question qu’il pose mais que pense Guy Hocquenghem, de quoi est-il coupable ? Ou plutĂŽt de quoi l’accuse-t-on ?On saura qu’on ne doit pas pĂȘcher par anachronisme en jugeant le passĂ© Ă  l’aune du prĂ©sent, qu’on doit savoir contextualiser, qu’on ne peut se contenter de citations Ă©parses prises de ci, de lĂ , etc. Mais des thĂ©ories dĂ©veloppĂ©es par Hocquenghem, de ses combats, on a des allusions, des bribes, mais rien de consistant. Cet excĂšs d’avertissement Ă©tonne. Et ne permet pas de saisir toutes les facettes de Guy Hocquenghem, qu’Antoine Idier, auteur du livre Les vies de Guy Hocquenghem connaĂźt fort bien pourtant. DĂšs lors, pourquoi tant de prĂ©cautions et pourquoi en dire si peu ? Un dĂ©fenseur infatigable de la cause homoGuy Hocquenghem donc. Ecrivain, journaliste Ă  LibĂ©ration de 1975 Ă  1982, auteur du "prophĂ©tique" et jubilatoire Lettre Ă  ceux qui sont passĂ©s du col Mao au Rotary club, qui analyse trĂšs tĂŽt 1986 l’évolution » de ce journal, ses reniements et ceux de "l'Ă©lite" d'une gĂ©nĂ©ration, fut un militant infatigable de la cause homo et un dĂ©fenseur des rapports entre adultes et enfants consentants. Sauf que l’on sait maintenant depuis longtemps, que le consentement des enfants dans la sexualitĂ© avec des adultes n’existe pas. Et Ă  l’époque ? Des fĂ©ministes a contrario de Christiane Rochefort, des psychiatres, des psychanalystes expliquaient dĂ©jĂ  que ces rapports asymĂ©triques provoquaient des traumatismes et s’opposaient aux homosexuels qui faisaient de ce combat le nec plus ultra de l’anticonformisme. Mais ils ramaient Ă  contre courant et n’avaient pas pignon sur sexuelle les homosexuels discriminĂ©sCotĂ© lĂ©gislatif, oĂč en est-on Ă  l’époque ? Les rapports entre adultes et enfants sont condamnĂ©s par la loi depuis les codes pĂ©naux de 1791, 1810 qui prĂ©voit des peines sĂ©vĂšres pour le crime de viol sur mineur de moins de 15 ans mais aucune rĂ©pression sur les actes sexuels sur mineurs sans violences. C’est en 1832, que le code pĂ©nal crĂ©e l’infraction "d’attentat Ă  la pudeur sans violence" sur mineur de moins de 11 ans, minoritĂ© relevĂ©e Ă  13 ans en 1863 et Ă  15 ans en les annĂ©es 70, l'Ăąge de la majoritĂ© sexuelle n’est pas le mĂȘme pour les relations hĂ©tĂ©rosexuelles 13 ans Ă  partir de 1978 et homosexuelles 18 ans, ce qui est discriminatoire pour les secondes. La question du consentement n’est Ă©videmment pas prĂ©sente dans ces textes. L’enfant n’est alors pas considĂ©rĂ© comme une personne et il faudra attendre de longues annĂ©es pour que les enfants victimes parlent et que leur parole soit entendue. En 1986, Eva Thomas publie Le viol du silence qui raconte le viol perpĂ©trĂ© par son pĂšre alors qu’elle avait 15 ans. Elle choisit de tĂ©moigner Ă  visage dĂ©couvert et passe aux Dossiers de l’écran. L’impact est Ă©norme. Ce livre, cette Ă©mission marquent l’apparition des enfants victimes de pĂ©dophiles sur la scĂšne publique. L'impossible consentement de l'enfantLe texte d’Antoine Idier est problĂ©matique parce qu'en 2020, cette question de l'impossible consentement de l’enfant est largement documentĂ©e par les victimes, les psys et les spĂ©cialistes de l’enfance. Tous s’accordant Ă  dire que l'enfant pris dans des rapports de domination qu’il ne peut soutenir ne peut consentir librement Ă  l'Ă©gal de l'adulte. Le consentement, livre tĂ©moignage de Vanessa Springora qui Ă©voque sa relation avec Gabriel Matzneff alors qu’elle avait 14 ans, lui 50, en dĂ©monte tous les mĂ©canismes. Elle mit trente-cinq ans Ă  s’en Antoine Idier, faisant corps avec son sujet, reprend Ă  son compte les thĂ©ories de celui-ci. OĂč serait le problĂšme s’il y a consentement entre l’adulte et le mineur? Comme si rien depuis les annĂ©es 70 ne s’était passĂ©, ni les tĂ©moignages de victimes, ni la documentation plĂ©thorique sur cette question, ni les immenses mouvements fĂ©ministes de ces derniĂšres annĂ©es Me too, ni l’évolution du droit, ni les dĂ©bats autour du refus du gouvernement Macron de qualifier de viol, comme le demandaient les fĂ©ministes, toute relation entre un adulte et un enfant de moins de 15 ans c’est la qualification d’agression sexuelle qui a Ă©tĂ© retenue dans la loi Schiappa
 Toutes ces Ă©volutions sociĂ©tales qui permettent de jeter un regard critique sur les thĂ©ories de G. Hocquenghem il n'est pas le seul et sur la rĂ©volution sexuelle des annĂ©es 70 sont mais, Antoine Idier nous a prĂ©venu-e-s, on sombrerait lĂ  dans l'anachronisme. Sauf que cela nous permettrait de mieux comprendre pourquoi des fĂ©ministes en 2020 ont Ă©prouvĂ© le besoin de dĂ©grader la plaque en hommage Ă  G. Hocquenghem. Et qu'analyser toutes les facettes d'un Ă©vĂ©nement ou d'une pĂ©riode, documents Ă  l'appui, ça s'appelle l'histoire. ConvoquĂ©e en dĂ©fense de son hĂ©ros, la remise en question des acquis de mai 68 qui tarauderait ceux qui Ă©voquent la phase sombre de l’histoire de cette dĂ©cennie. Alors prĂ©cisons, point de morale Ă  rebours ici, nous sommes dans une pĂ©riode rĂ©gressive sur tous les plans et on le sait! ou d’une contestation de l’esprit de mai dans la lignĂ©e d’un Nicolas rĂ©volution sexuelle sous domination masculineOn peut cĂ©lĂ©brer la plus grande grĂšve ouvriĂšre de l’histoire de ce pays, la libĂ©ration des paroles, de la pensĂ©e, des sexualitĂ©s, acter que ces annĂ©es virent l’éclosion du mouvement fĂ©ministe, du combat pour la reconnaissance de l’homosexualitĂ© comme une sexualitĂ© comme une autre dans un mouvement inĂ©dit, joyeux, inventif, subversif qui fit sauter la chape de plomb des annĂ©es De Gaulle. Mais on peut dans le mĂȘme temps, reconnaĂźtre que l’histoire de la rĂ©volution sexuelle n’est pas encore Ă©crite, qu’elle ne fut pas univoque et s’effectua sous domination masculine de mĂąles blancs, hĂ©tĂ©ros, upperclass, Ă  fort capital culturel. Les agressions sexuelles et les viols ne cessĂšrent pas, comme par magie, dans ce joli mois de ce sont des femmes qui, n’en pouvant plus des diktats de cette domination Ă  tous les Ă©tages, sexuel notamment, créÚrent le MLF. Et, en mettant au cƓur de leur combat le mot d’ordre rĂ©volutionnaire Mon corps m’appartient » contre le pouvoir des institutions famille, corps mĂ©dical, Ă©glise, Etat et celui des hommes, elles changĂšrent le cours de l’Histoire, celui de bien des vies et firent Ă©merger les femmes comme sujets ce pervers polymorphe ou Freud Ă  la rescousse Mais cette revendication du corps qui n’appartient qu’à soi ne s’étendit pas aux enfants. Pourtant des enfants, il fut beaucoup question dans ces annĂ©es lĂ . Beaucoup, dont Guy Hocquenghem, ont parlĂ© Ă  leur place tout dĂ©nonçant le fait que la sociĂ©tĂ© et les institutions leur dĂ©niait tout droit Ă  la parole. Ce qui Ă©tait Ă©videmment vrai. Dans la dĂ©cennie 70, l'enfant n'est toujours pas une personne. On –cad toujours des hommes blancs, privilĂ©giĂ©s, toujours Ă  fort capital culturel, homosexuels pour la plupart– se saisit des Ă©crits de Freud de 1905 Trois essais sur la thĂ©orie sexuelle, oĂč le psychanalyste Ă©voque le pervers polymorphe » que serait l’enfant, et on thĂ©orisa, en faisant un contresens sur le texte de Freud lequel remettra d’ailleurs en question ultĂ©rieurement cette thĂ©orie sur la sexualitĂ© entre mineurs et majeurs naturelle, voire fait, l’époque servit bien Ă  certains, comme le sinistre Matzneff, pour rĂ©aliser leurs pulsions et leurs fantasmes non seulement en toute impunitĂ©, mais en le revendiquant haut et fort. Contrairement Ă  Gide ou Flaubert qui faisaient le voyage des colonies pour violer des enfants, ils pouvaient jouir sans entraves Ă  demeure et le revendiquer. Inutile de dire que la France d’en bas n’avait pas Ă©tĂ© touchĂ©e par la grĂące de cet esprit de mai lĂ . Ce qui ne veut pas dire bien sĂ»r que ces pratiques sexuelles n'y existaient pas. Mais la revendication politique, publique, assumĂ©e, considĂ©rĂ©e comme hautement transgressive a lieu dans les milieux petits bourgeois cultivĂ©s, oĂč la pĂ©dophilie est allĂšgrement Ă  la mode. Les photos de Hamilton sont alors trĂšs en vogue sans que personne n'y trouve Ă  redire. L’extrĂȘme droite n’est pas en reste. Alain de Benoit dĂ©fendant sa passion des fesses fraĂźches, des Ă©motions naissantes et des seins en bouton », mais aussi, Ă  l’extrĂȘme gauche. En 1979, le journal Le Gai Pied dĂ©nonce ainsi la phobie de la pĂ©dophilie » en poursuivant les adultes qui aiment les enfants », la justice rĂ©prime l’une des multiples formes d’expression de la sexualitĂ© et de l’amour humain ».DĂ©pĂ©nalisation des rapports sexuels entre adultes et mineursFigure centrale du Front homosexuel d’action rĂ©volutionnaire Fhar Ă  partir de 1971, Guy Hocquenghem milite contre la rĂ©pression des homosexuels et les discriminations dont ils sont victimes, notamment contre l’ñge de la majoritĂ© sexuelle qui n’est pas le mĂȘme pour les relations hĂ©tĂ©rosexuelles 13 ans Ă  partir de 1978 et homosexuelles 18 ans mais cette juste lutte juste s’accompagne d’une bataille constante pour la dĂ©pĂ©nalisation des rapports sexuels entre adultes et enfants, rapports consentis Ă©videmment, dit-il. Cette question du consentement est au centre de ses Ă©crits sur la sexualitĂ© entre adultes et enfants, question dont un Gabriel Matzneff se moque Ă©perdument. Ce que ne comprend pas G. Hocquenghem, ou plutĂŽt ce qu’il minore ou ne veut pas voir, c’est que l’enfant ne peut consentir car il y a un dĂ©sĂ©quilibre de pouvoir structurel entre l’adulte et l’enfant Cf Fassin,2002. Et donc, il ne peut ĂȘtre question que d’abus de pouvoir dans ce type de rapports ». En 1978, il dĂ©clare sur France Culture que la criminalisation de la pĂ©dophilie, est le fruit absurde des interdits religieux sur la sodomie » et de la croyance en la totale Ă©trangetĂ© de l’univers enfantin et de l’univers adulte ». Michel Foucault ajoutera dans la mĂȘme Ă©mission De toute façon, une barriĂšre d’ñge fixĂ©e par la loi n’a pas beaucoup de sens. Encore une fois, on peut faire confiance Ă  l’enfant pour dire si oui ou non il a subi une violence » 1 Foucault comme Hocquengehm se trompent. La sidĂ©ration, l’emprise, la soumission au pouvoir de l'adulte dominant, tout cela fait que l’enfant n’est pas en mesure de rĂ©aliser ce qui lui arrive. Le prosĂ©lytisme propĂ©dophilieLe philosophe RenĂ© SchĂ©rer, prof de philo et amant de Hocquenghem Ă©crit dans L’Emile perverti Robert Laffont, 1974 il faut aider les enfants Ă  satisfaire l’immensitĂ© de leurs dĂ©sirs, en dehors des familles et contre elles ». Dans DĂ©rive homosexuelle, SchĂ©rer et Hocquenghem vantent le rĂŽle du sĂ©ducteur qui aime les enfants et les dĂ©livrera du culcul des amours enfantines, [
] peut-ĂȘtre le pire ennemi, car la prison de l'innocence est parfaite. » Les convictions sur le nĂ©cessaire consentement de l'enfant deviennent sujettes Ă  caution quand on revendique que l'adulte se pose en initiateur sexuel de l'enfant "bloquĂ©" dans une sexualitĂ© enfantine. 2L’écrivain Tony Duvert, prix Medicis 1973, Ă©ditĂ© chez JĂ©rĂŽme Lindon aux Editions de Minuit, ami et complice en militantisme propĂ©dophile de Guy Hocquenghem, admet, lui, que des relations sexuelles puissent avoir lieu Ă  n’importe quel Ăąge. Selon lui, les enfants aiment faire l’amour comme on se mouche ». Il reconnaĂźtra avoir eu des rapport sexuels » avec plus de 1000 mineurs dont le plus jeune avait 6 ans. A 4 ans, les enfants bandent ; Ă  8 ans, ils enculent ; Ă  10 ans, ils se tripotent ; Ă  12 ans, ils aiment », proclame Jean-Luc Hennig, journaliste Ă  LibĂ©ration et proche de Guy Hocquenghem. Hocquenghem, SchĂ©rer, Duvert, Matzneff, il est incontestable que ces quatre lĂ  furent des militants revendiquĂ©s de la pĂ©dophilie. MĂȘme si des diffĂ©rences d’approche importantes les sĂ©parent notamment avec un Matzneff dont le seul souci est la prĂ©dation sans risques. Mais y compris entre Duvert et Hocquenghem. Les justes combats contre les oppressions familiales notamment en ce qui concerne particuliĂšrement les jeunes homosexuels , contre la rĂ©pression et les discriminations des homos il faudra attendre 1982 pour que l’homosexualitĂ© soit dĂ©pĂ©nalisĂ©e de Guy Hocquenghem et d'autres cĂŽtoient, dans un mĂȘme mouvement, la dĂ©fense des rapports entre adultes et mineurs. Et une grande partie des intellectuels, et pas des moindres, intellos signataires qui soutiennentEn janvier 1977, une pĂ©tition dont Gabriel Matzneff rĂ©clame la paternitĂ© avec, selon lui, prĂ©posĂ© Ă  la rĂ©colte des signatures Guy Hocquenghem, est publiĂ©e dans LibĂ©ration et Le Monde. Cette pĂ©tition s’insurge contre la dĂ©tention de trois hommes jugĂ©s pour attentats Ă  la pudeur sans violence sur mineur de moins de 15 ans. L'histoire est sordide. Les victimes, 12 et 13 ans, avaient Ă©tĂ© photographiĂ©s et filmĂ©s par les accusĂ©s lors de diffĂ©rents jeux sexuels. La pĂ©tition dĂ©fendait le droit des adultes Ă  avoir des relations avec les enfants au motif qu’il n’y avait pas eu de violences et que les enfants Ă©taient consentants et s’insurgeait contre une peine de prison disproportionnĂ©e ils firent trois ans de dĂ©tention prĂ©ventive et, condamnĂ©s Ă  5 ans avec sursis, ils furent libĂ©rĂ©s Ă  l’issue du procĂšs. Les signataires Ă©taient prestigieux outre G. Hocquenghem, figurent Aragon, Barthes, Beauvoir, Sartre, Guattari, Deleuze, ChĂ©reau, Michel Leiris, Denys Mascolo, Sollers, Gluksman, Jack Lang etc. Pas sĂ»r que tous aient Ă©tĂ© tenus au courant de tous les aspects de l’affaire. En tout cas seuls Michel Foucault, Marguerite Duras, HĂšlĂšne Cixous et XaviĂšre Gauthier notamment refuseront de signer ce mai 1977 toujours, et dans la foulĂ©e de la prĂ©cĂ©dente, Le Monde publie une seconde tribune qui rĂ©clame l'abrogation des lois rĂ©primant les relations sexuelles entre adultes et mineurs, les discriminations concernant les homosexuels et la rĂ©vision du code pĂ©nal Quatre vingts personnalitĂ©s viennent de signer un appel Ă  la commission de rĂ©vision du code pĂ©nal demandant la modification des textes rĂ©gissant les rapports entre adultes et mineurs. Ces relations sont actuellement soumises Ă  des restrictions dĂ©tournement de mineur - dont le dĂ©lit peut ĂȘtre constituĂ© par le seul hĂ©bergement d'un mineur pour une nuit, - interdiction des relations sexuelles avec des enfants de moins de quinze ans, interdiction de rapports homosexuels quand ils engagent des mineurs de quinze Ă  dix-huit ans », peut-on lire. Les signataires seront les mĂȘmes que ceux du texte de janvier, auxquels s’ajoutent Michel Foucault et Françoise peut-ĂȘtre par le fait que des mineurs pourraient ĂȘtre consentants, ces intellectuels pĂ©titionnent Ă  tour de bras pour dĂ©fendre le droit Ă  la sexualitĂ© pour les adolescents. L’affaire Gabrielle Russier est rĂ©cente, elle date de 69, mais le jeune homme qu’aimait Gabrielle Russier avait 17 ans et il clamait son amour pour elle. On est loin des propos de Tony Duvert, de RenĂ© SchĂ©rer ou de Guy Hocquenghem qui ne font pas la diffĂ©rence entre un enfant et un adolescent, tous les mineurs Ă©tant pris dans la mĂȘme problĂ©matique du refus d’entrave Ă  la libertĂ© sexuelle et du droit pour toutes les sexualitĂ©s d’exister sans limites. Regrettent-ils aujourd’hui tous ces pĂ©titionnaires ? Beaucoup sont morts, les vivants Ă©ludent, Sollers affirmera avoir signĂ© sans lire.. On doute de l'honnĂȘtetĂ© de la rĂ©ponse...2001, l'autocritique de "LibĂ©ration", insoutenables Ă©critsSeul le texte du journaliste de LibĂ©ration, Sorj Chalandon Ă©crit en 2001 en forme d’autocritique pour le journal, relatera la phase sombre de cette Ă©poque car LibĂ©ration fut aux avant postes de ce combat propĂ©dophilie sous la houlette de Guy Hocquenghem notamment. Une page de petites annonces pĂ©dophiles trĂŽnait au beau milieu du quotidien. Extraits. Je faisais un cunnilingus Ă  une amie. Sa fille, ĂągĂ©e de cinq ans, paraissait dormir dans son petit lit mitoyen. Quand j'ai eu fini, la petite s'est placĂ©e sur le dos en Ă©cartant les cuisses et, trĂšs sĂ©rieusement, me dit "Ă  mon tour, maintenant". Elle Ă©tait adorable. Nos rapports se sont poursuivis pendant trois ans.» C'est un homme qui parle. Il s'appelle BenoĂźt. Son interview, titrĂ©e cĂąlins enfantins», est prĂ©cĂ©dĂ©e d'une phrase du journaliste Quand BenoĂźt parle des enfants, ses yeux sombres de pĂątre grec s'embrasent de tendresse.» C'est terrible, illisible, glaçant. Et publiĂ© dans LibĂ©ration le 20 juin autre fois, en 1979, dĂ©fendant Ă  pleines brassĂ©es de mots et de pages un moniteur d'Ă©ducation physique condamnĂ© pour dĂ©tournement de mineur, LibĂ© titre baudruche» une affaire qu'il estime se dĂ©gonfler. Des journaux avaient mis en scĂšne des accusations de prostitution enfantine», de traites d'enfants». Tout cela Ă©tait faux. Ce qui Ă©tait vrai, en revanche, c'est que cet homme mĂȘlait des enfants Ă  ses saloperies d'adulte. Le journaliste de "LibĂ©ration" interroge le juge d'instruction chargĂ© de l'enquĂȘte. Cet homme Ă©tait-il violent avec les enfants?» Non, rĂ©pond le juge, mais il les faisait pisser et chier dans les partouzes.» Mais y a-t-il proxĂ©nĂ©tisme?», continue le journaliste. Non, mais il leur faisait faire des horreurs, jouer avec leurs excrĂ©ments, ils en mangeaient.» Presque victorieusement, l'article estime avoir dĂ©montĂ© la machination parce qu'aucune violence n'avait Ă©tĂ© exercĂ©e sur les enfants. VoilĂ . Alors lĂąchez-nous les baskets», grondait l'article juste Ă  cĂŽtĂ©, pour lequel cette baudruche dĂ©gonflĂ©e» n'est rien de plus que l'expression d'une campagne d'ordre moral».Laboratoire. L'ordre moral. VoilĂ  l'ennemi. Et LibĂ©ration de cette Ă©poque n'est rien d'autre que l'Ă©cho particulier du vertige commun. Nous sommes Ă  la fin des annĂ©es 70. Les traces du mai des barricades traĂźnent sur les murs et dans les tĂȘtes. Interdit d'interdire», contestons toute forme d'autorité». C'est plus qu'une pĂ©riode, c'est un laboratoire. Accoucheur d'espoirs, de rĂȘves, de combats insensĂ©s. Et de monstres. A "LibĂ©ration" comme ailleurs, l'affrontement fait rage sur tout. Une page de courrier pĂ©dophile dĂ©clenche la polĂ©mique. Mais est nĂ©anmoins publiĂ©e. Il y a panique Ă  revĂȘtir les oripeaux du censeur. Mais dans les locaux, des coups sont Ă©changĂ©s. Des coups encore, lorsqu'un chroniqueur de la nuit arbore une croix de fer allemande au comitĂ© de rĂ©daction. Celui qui frappe est conspuĂ© par de nombreux prĂ©sents. L'interdiction, n'importe laquelle, est ressentie comme appartenant au vieux monde, Ă  celui des aigris, des oppresseurs, des milices patronales, des policiers matraqueurs, des corrompus. La pensĂ©e est en confusion. La violence politique est un autre moyen de la politique. On a raison de sĂ©questrer les patrons, on a raison de traquer les possĂ©dants, on a raison de se rĂ©volter et de jouir sans entrave. On a raison de soutenir les prisonniers, les homosexuels, les fous, les droguĂ©s. Les femmes se rĂ©voltent, et les hommes cherchent une nouvelle place. Dans ce tumulte, ce retournement des sens, cet ancrage de repĂšres nouveaux, dans cette nouvelle prĂ©hension de la morale et du droit, cette fragilitĂ© et cette urgence, tout ce qui se dresse sur le chemin de toutes les libertĂ©s est Ă  "LibĂ©ration" mĂȘme, soucieux de traquer en chaque mot l'ordre Ă©tabli, la dĂ©viance libĂ©rale ou gauchiste, des journalistes ont pour tĂąche de contester tout Ă©tablissement d'une ligne figĂ©e. C'est la fiĂšvre. Un homme en jupe, inconnu, ivre, couvert de pisse et de morve, hurlant et pleurant s'invite au comitĂ© de rĂ©daction pour dĂ©noncer le reste du monde. Il n'est pas mis Ă  la porte. Les journalistes l'Ă©coutent jusqu'Ă  ce qu'il parte. Il ne faut mĂ©priser personne, entendre toute minoritĂ©. Respecter le droit Ă  la diffĂ©rence. La pĂ©dophilie, qui ne dit pas son nom, est un simple Ă©lĂ©ment de cette tourmente. Sauf pour ceux qui la revendiquent comme un acte d'Ă©ducation militante», elle ne vient que rarement sur le devant de la scĂšne. Le mot est terrible aujourd'hui. Mais elle n'est pas le problĂšme d'alors. D'elle-mĂȘme, et seulement, elle s'inscrit dans un bouillonnement chavirĂ©, oĂč chacun puise ce qu'il croit salvateur. C'est ainsi, c'est hier. C'est comme ça. » Sorj fallait-il ou non dĂ©boulonner » la plaque de Guy Hocquenghem que Christophe Girard, adjoint Ă  la culture d’Anne Hidalgo fit apposer ? A l’évidence, la cohabitation dans ses multiples vies entre la dĂ©fense de l’homosexualitĂ© et celle de la pĂ©dophilie n’en faisait pas le meilleur reprĂ©sentant de la cause LGBT. En cela, les fĂ©ministes de 2020 ont eu raison. N’en dĂ©plaise aux mĂąnes de Christiane Rochefort.1 La loi de la pudeur », entretien avec Michel Foucault, Jean Danet et Guy Hocquenghem, France-Culture, 4 avril 19782 Le Rotary est un rĂ©seau mondial de 1,4 million de dĂ©cideurs solidaires qui voient un monde oĂč les gens se rassemblent et passent Ă  l’action pour apporter un changement durable – dans le monde, dans leur communautĂ© et en eux-mĂȘmes. Apporter des solutions aux problĂšmes les plus pressants nĂ©cessite un vĂ©ritable engagement et une vision. Depuis plus de 110 ans, les membres du Rotary utilisent leur passion, leur dynamisme et leur intelligence pour passer Ă  l’action. Qu’il s’agisse d’alphabĂ©tisation, de paix, d’eau ou de santĂ©, nous travaillons avec dĂ©termination pour amĂ©liorer les conditions de vie dans le monde et nous honorons nos engagements. En savoir plus sur notre structure, notre Fondation et notre vision stratĂ©gique. Ce que nous faisons Les membres du Rotary sont convaincus que nous devons tous passer Ă  l’action pour rĂ©soudre les problĂšmes les plus pressants dans le monde. Nos plus de 46 000 clubs travaillent ensemble pour construire la paix combattre les maladies apporter l’eau potable, l’assainissement et l’hygiĂšne soigner les mĂšres et leurs enfants soutenir l’éducation dĂ©velopper les Ă©conomies locales protĂ©ger l'environnement S’impliquer Notre mission Nous nous mettons au service des autres, et nous faisons la promotion de l’intĂ©gritĂ©, de la comprĂ©hension mutuelle, de la bonne volontĂ© et de la paix au travers de notre rĂ©seau de professionnels et de leaders. Vision du Rotary Ensemble, nous voyons un monde oĂč les gens se rassemblent et passent Ă  l’action pour apporter un changement durable – dans le monde, dans leur communautĂ© et en eux-mĂȘmes. Nous passons Ă  l’action Nous rapprochons des gens passionnĂ©s qui apportent leurs diverses perspectives, Ă©changent des idĂ©es, nouent des amitiĂ©s durables et, par-dessus tout, passent Ă  l’action pour changer le monde. Nous apportons des solutions Ensemble, nous utilisons notre expĂ©rience professionnelle et notre engagement personnel pour rĂ©soudre les problĂšmes rĂ©currents dans notre ville et trouver de nouvelles maniĂšres d’amĂ©liorer efficacement la santĂ©, la stabilitĂ© et la prospĂ©ritĂ© dans le monde. Nous crĂ©ons des opportunitĂ©s Les membres du Rotary sont toujours Ă  la recherche de nouvelle façons d’amĂ©liorer la collectivitĂ© et d’investir dans les prochaines gĂ©nĂ©rations. Nous bĂątissons des communautĂ©s Nous collaborons avec les dĂ©cideurs locaux qui souhaitent participer Ă  des actions ayant un impact rĂ©el et durable dans la vie des gens. Nous travaillons diffĂ©remment Nous voyons les choses diffĂ©remment notre approche multidisciplinaire nous permet d’aborder les difficultĂ©s avec originalitĂ©. Nous pensons diffĂ©remment nous mettons notre leadership et notre expertise au service de causes sociĂ©tales et nous trouvons des solutions novatrices. Nous sommes responsables notre passion et notre persĂ©vĂ©rance produisent des changements durables. Nous avons un impact dans notre ville et dans le monde nos membres sont prĂ©sents dans le monde entier. DiversitĂ©, Ă©quitĂ© et inclusion En tant que rĂ©seau mondial qui s'efforce de construire un monde oĂč les gens se rassemblent et passent Ă  l'action pour apporter un changement durable, le Rotary accorde une grande importance Ă  la diversitĂ© et cĂ©lĂšbre les contributions d'individus de tous milieux, indĂ©pendamment de leur Ăąge, de leurs origines, de leur race, de leur couleur de peau, de leurs capacitĂ©s, de leur religion, de leur statut socio-Ă©conomique, de leur culture, de leur sexe, de leurs orientations sexuelles et de leur genre. En savoir plus sur la diversitĂ©, l'Ă©quitĂ© et l'inclusion. Nos causes Combattre les maladies DĂ©velopper les Ă©conomies locales Construire la paix Apporter l’eau potable Soigner les mĂšres et leurs enfants Soutenir l’éducation Policiers devant le corps du manifestant Carlo Giuliani, tuĂ© le 20 juillet 2001 Ă  GĂȘnes. Photo Dylan Martinez. Reuters Tout l’art de gouverner revient pour le chef d’Etat Ă  donner Ă  entendre qu’il est un YahvĂ© tĂąchant Ă  organiser une citĂ© harmonieuse alors qu’il utilise son serviteur policĂ© pour maintenir la disharmonie qui l’a portĂ© au pouvoir. Bernard Thomas Les provocations policiĂšres - 1972Au lendemain d’une manifestation oĂč leurs soudards ont tuĂ©, cognĂ© et torturĂ©, que font les huit Gangsters qui gouvernent le monde ? Ils dĂ©noncent comme responsables des affrontements ceux des manifestants qui ont rĂ©sistĂ© Ă  leur Ă©tat de siĂšge dictatorial. C’est-Ă -dire qu’ils dĂ©signent comme responsables de la mort de Carlo Giuliani... ce mĂȘme Carlo Giuliani et ses camarades de combat !La ficelle est grosse, mais elle appartient aux classiques instruments de la roublardise gouvernante. Elle se rĂ©sume Ă  ce constat fortement teintĂ© de menace Si les gens ne s’opposaient pas Ă  nos diktats, ils ne risqueraient pas de prendre des Ă  qui trouve cette argumentation digne d’ĂȘtre Ă©coutĂ©e. Honte, plus encore, Ă  qui la rĂ©percute servilement, telle la valetaille journaliste » l’amplifiant sur ses tams-tams responsables des affrontements de GĂȘnes et de leur rĂ©sultat tragique sont les seigneurs de la planĂšte qui lĂąchent leurs sbires armĂ©s dans les rues pour protĂ©ger les bunker-palaces oĂč ils tiennent leurs rĂ©unions contre les lĂ©gitimes manifestations de protestation de ceux qu’ils maltraitent. Les responsables de la mort de Carlo Giuliani et des blessures infligĂ©es Ă  des centaines d’autres sont ces agresseurs de l’humanitĂ© qui, au nom du marchĂ© roi, ne cessent de l’asservir, l’insulter, la frapper, la dĂ©truire. Ce sont ces casseurs de vies qui sacrifient au culte de la rentabilitĂ© » pĂ©cuniaire des millions d’ĂȘtres humains et la planĂšte elle mĂȘme. Ce sont ces provocateurs de colĂšres qui jouent avec les feux qu’allument les rĂ©voltes contre leurs ignominies, afin que leurs embrasements mĂȘmes leurs soient appelant leurs opposants Ă  isoler les violents et les extrĂ©mistes , ils montrent Ă  la fois leur inquiĂ©tude devant une rĂ©bellion qui progresse, et leur foi dans leur capacitĂ© Ă  gruger une fois de plus leurs sujets en leur tendant la perche truquĂ©e du dialogue ». Utilisant le dĂ©sarroi et l’inquiĂ©tude suscitĂ©s par les affrontements chez les manifestants qui ne les avaient pas imaginĂ©s, ils essayent, au moyen d’une trĂšs ancienne mĂ©thode, de faire reculer la rĂ©volte en l’affaiblissant par la confusion et la Ă  qui marcherait dans la combine ! Honte Ă  qui reprendrait ce discours captieux au nom d’une contestation respectable » et se prĂȘterait aux concessions qu’ils demandent, qui se rĂ©sument ainsi Nous voulons bien condescendre Ă  feindre d’écouter vos griefs, Ă  condition que vous les formuliez Ă  plat est vrai que l’usage de la provocation est depuis longtemps une arme policiĂšre courante pour dĂ©stabiliser les rebellions, il n’en est pas moins vrai que les colĂšres que cette provocation infiltre pour tenter de les manipuler et de les dĂ©voyer ont leurs raisons d’ĂȘtre, que ceux qui s’insurgent contre les mĂ©faits de ce monde gagneraient Ă  entendre, au lieu de se rallier Ă  leur diabolisation. DĂ©crire ces colĂšres comme les manifestations d’un dĂ©sarroi aveugle Ă©quivaut Ă  les diminuer. Elles sont bien aussi, souvent, la manifestation d’une luciditĂ© qui fait dĂ©faut Ă  de moins irritĂ©s protestataires. Un mĂ©content est un pauvre qui rĂ©flĂ©chit, disait Talleyrand, cette merde dans un bas de soie. Certains de ces colĂ©reux sont des mĂ©contents ayant dĂ©jĂ  fait l’expĂ©rience des diffĂ©rentes techniques des pouvoirs en place pour calmer les rĂ©voltes et les Ă©touffer, et qui ne veulent plus se laisser pacifier » par la carotte ou le bĂąton. Ils savent que ça ne sert Ă  rien de demander au pouvoir d’ĂȘtre plutĂŽt comme-ci ou comme ça, dit, Ă  leur propos un sociologue. Sur ce point, au moins, ces rĂ©voltĂ©s sont plus lucides que d’autres. Et ces autres devraient, sur ce point, au moins, leur prĂȘter attention. Que leur colĂšre puisse ĂȘtre dĂ©voyĂ©e par des manipulations sachant facilement l’exciter n’enlĂšve rien Ă  la vĂ©ritĂ© qui la fonde ils ont peu d’illusions sur la nature de ce monde et l’immensitĂ© des saloperies qu’il gĂ©nĂšre, c’est ce qui les Ă©nerve. Et, plutĂŽt que de s’en affliger, il conviendrait de s’étonner qu’il y ait encore si peu de gens que ce monde rĂ©volte ainsi Giuliani Ă©tait visiblement de ceux-lĂ  puisqu’il est mort en attaquant la police. Qui veut rĂ©ellement lui rendre hommage doit l’admettre. Ceux qui se l’approprient comme martyr » de leur cause tout en crachant sur ce Black block auquel il Ă©tait mĂȘlĂ© se comportent en sordides charognards. Ils insultent sa mĂ©moire en insultant ceux qui sont comme lui et que la police n’a pas encore tuĂ©s. Qu’ils ne feignent pas l’affliction. Ils l’utilisent le militantisme qui, Ă  la maniĂšre du Black block, ritualise cette colĂšre et l’empĂȘche de devenir plus intelligente en l’exaltant comme seule forme de lutte possible, l’affaiblit plus qu’il ne la sert. Il la lance sur le terrain du seul affrontement militaire, celui oĂč les flics sont le plus Ă  l’aise, et fait de son vandalisme » spontanĂ© ou orchestrĂ© le repoussoir facile dont ceux qui veulent modĂ©rer la rĂ©bellion peuvent user comme d’un Ă©pouvantail pour inquiĂ©ter les rĂ©voltĂ©s moins agressifs et les rallier Ă  des solutions » plus molles. Comme le notent des anarchistes qui ne sont pas Black bloquĂ©s La croyance en le mythe violence = radicalitĂ© participe Ă  susciter un faux clivage qui va fractionner les gens et rendre service Ă  tous ceux qui ont intĂ©rĂȘt Ă  susciter la division Globalisation du Roquefort, Courant Alternatif N° 111. Il est Ă©vident que ce ne sont pas des bastons » rituels avec les flics et des vitrines cassĂ©es et des banques brĂ»lĂ©es qui pourront suffire Ă  changer un monde, c’est-Ă -dire en construire un autre. Mais, traiter ceux qui se dĂ©chaĂźnent » de cette maniĂšre, comme des auxiliaires de police, c’est marcher Ă  fond dans ce que veulent les chefs d’orchestre de la provocation couper la rĂ©bellion de ceux qui y sont les plus dĂ©terminĂ©s, l’enfermer dans les dolĂ©ances flasques et les protestations » impuissantes oĂč elle se noiera, comme furent noyĂ©s bien d’autres faut toute la naĂŻvetĂ© d’apprentis insurgĂ©s, dĂ©munis de toute mĂ©moire historique, pour croire qu’une rĂ©volte aura une chance d’ĂȘtre considĂ©rĂ©e avec bienveillance par ceux contre lesquels elle se dresse parce quelle se refuserait Ă  recourir Ă  des mĂ©thodes pouvant les inquiĂ©ter. L’histoire prouve tout le contraire Jamais un pouvoir en place n’a cĂ©dĂ© sur l’essentiel sans y avoir Ă©tĂ© contraint. Jamais il n’a accordĂ© de modifications dĂ©cisives de l’organisation sociale sans que celles-ci lui aient Ă©tĂ© arrachĂ©es. L’aristocratie n’a aboli les privilĂšges que parce que la Bastille Ă©tait prise, que les chĂąteaux brĂ»laient, et qu’il fallait, note Chamfort, dĂ©sarmer la vengeance d’un peuple Ă©chappĂ© tout Ă  coup de ses chaĂźnes Tableaux historiques de la RĂ©volution française, 1792. En 1848 ce sont les insurrections populaires qui ont apportĂ© les rĂ©publiques. Et le mouvement ouvrier n’a obtenu que par une dure lutte ces acquis » sociaux qu’il perd Ă  toute vitesse aujourd’hui. Les maĂźtres du monde, Ă  toutes les Ă©poques, ont toujours rĂ©sistĂ© sans douceur Ă  ce qui mettait en doute leur pouvoir, comme en tĂ©moigne l’écrasement de nombreuses tentatives de changement de sociĂ©tĂ©. Pourquoi en irait-il diffĂ©remment aujourd’hui oĂč ils se sentent forts d’un arsenal rĂ©pressif administratif et technologique considĂ©rable et oĂč seule une infime partie de leurs sujets » remue un peu sous le joug ?À GĂȘnes, les manifestants ont pu faire l’expĂ©rience de cette machinerie rĂ©pressive Ă  l’Ɠuvre, en tĂątant des matraques d’une police qui avait visiblement pour instruction de cogner fort pour faire peur, et qui l’a fait avec joie. Car il faut avoir la douteuse naĂŻvetĂ© des leaders du Forum social pour affecter de croire que la police n’aurait pas chargĂ© les manifestants si le Black block ne l’avait pas provoquĂ©e ». L’attitude des carabiniers bastonnant allĂšgrement des manifestants pacifiques, loin des lieux oĂč agissaient les vandales dĂ©signĂ©s comme Ă©tant du Black block parmi lesquels l’école Diaz, théùtre d’un massacre policier immonde montre que, si c’était pour eux un prĂ©texte, il Ă©tait bien mince et que s’ils n’avaient pas eu celui-lĂ , ils en auraient trouvĂ© un autre. En fait, ils Ă©taient lancĂ©s pour faire leur mĂ©tier cogner, et ils l’ont fait avec d’autant plus de dĂ©termination qu’ils se savaient couverts, comme d’ailleurs bien d’autres de leurs homologues dans de nombreuses situations semblables de par le monde, depuis Göteborg jusqu’à la Kabylie, et aussi d’autres plus banalement quotidiennes comme ces " bavures " devenues ordinaires en aujourd’hui, confrontĂ© au tollĂ© que suscite leurs exactions et embĂȘtĂ© que son opposition en profite, le gouvernement italien feint de s’inquiĂ©ter des excĂšs » de sa police. Il trouvera sans doute quelque bouc Ă©missaire Ă  sacrifier pour calmer l’indignation et reconstruire au plus vite des rapports de confiance entre la police et la sociĂ©tĂ© civile comme le demande le syndicat CGIL. Mais c’est bien parce qu’il a voulu cette violence qu’elle a eu lieu. Car on ne met pas des troupes sur le pied de guerre pour s’étonner ensuite quelles la fassent. On ne joue pas Ă  provoquer le feu comme l’ont fait les policiers casseurs » en civil pour s’étonner qu’il brĂ»le. Et l’on ne lance pas des hommes armĂ©s de flingues dans des affrontements sans avoir supputĂ© l’éventualitĂ© qu’ils s’en servent. Peut-ĂȘtre que les ordonnateurs de ce minable machiavĂ©lisme auraient prĂ©fĂ©rĂ© que ce soit un flic qui se fasse tuer par des manifestants. Cela aurait mieux justifiĂ© leur sanglante rĂ©pression. Mais qu’ils aient calculĂ© cela ou non ne change rien au fait qu’ils ont dĂ©libĂ©rĂ©ment excitĂ© Ă  la bagarre et en sont responsables. Leurs hommes de main n’auraient pas bougĂ© si eux, les caĂŻds, ne l’avaient pas ailleurs, Ă  voir ce qui s’est passĂ©, on ne peut s’empĂȘcher de se dire aussi que les cognes auraient peut-ĂȘtre eu plus de difficultĂ©s Ă  taper dans le tas s’ils avaient trouvĂ© en face d’eux des gens un peu plus dĂ©terminĂ©s Ă  leur rĂ©sister. Car, tout de mĂȘme, 15 000 flics pouvant sans mal rentrer dans le lard de 200 000 personnes il y a de quoi plastronner dans les commissariats transalpins ! S’ils ont pu le faire c’est parce qu’ils n’ont trouvĂ©, en majoritĂ©, en face deux que de naĂŻfs non-violents. Et c’est Ă  l’aulne de cette dĂ©faite que les pleurnicheries pacifistes » doivent ĂȘtre non-violence comme forme de combat devient vite, face Ă  un adversaire dĂ©terminĂ©, une fabrique Ă  martyrs c’est pourrir beaucoup les moutons allant d’eux-mĂȘmes Ă  l’abattoir. À GĂȘnes, les apĂŽtres de cette non-violence ont leur part de responsabilitĂ© dans les mauvais traitements qu’ont subis les manifestants. En flattant l’idĂ©e que cette non-violence pouvait suffire le comble Ă©tant atteint par les Tute Bianche organisant un assaut.. dĂ©sarmĂ© !, en ne prĂ©parant pas les manifestants Ă  l’éventualitĂ© de la confrontation, ils ont envoyĂ© au casse-pipe des gens dĂ©munis de tout moyen de dĂ©fense, proies faciles pour les cogneurs. Entendre ensuite ces leaders Si peu prĂ©voyants accuser les anarchistes » dans leurs rangs d’ĂȘtre cause des coups que les manifestants ont reçus donne envie de gerber. Comme si ce n’étaient pas les flics qui avaient cognĂ©. Comme si ce n’était pas ces flics qui mĂ©ritent la haine et non les anars » !Mais que croyaient-ils, ou qu’essayaient-ils de faire croire, ces leaders pleurant que leur lutte » a Ă©tĂ© dĂ©considĂ©rĂ©e par les violents qu’ils qualifient si facilement d’anars ? Qu’une manif non agressive aurait emportĂ© les rĂ©ticences des huit gredins Ă  Ă©couter leurs dolĂ©ances ? Qu’il aurait suffi que les manifestants posent leur cul devant les grilles de la Zone rouge pour que ces canailles, cĂ©dant Ă  cette pression » insoutenable, leur accordent gain de cause ? S’ils sont sincĂšres, ils font preuve d’une stupĂ©fiante mĂ©connaissance du monde oĂč ils vivent et du cynisme intĂ©gral de ceux qui le George, une de celles qui pleurnichent ainsi Ă  la une de journaux complaisants, tartine longuement sur la criminalisation » de la rĂ©volte Ă  laquelle les gouvernants ont partout recours pour tenter de l’arrĂȘter. Mais y a-t-il lĂ  de quoi s’étonner ? Pourquoi les mafias rĂ©gnantes considĂ©reraient-elles cette rĂ©volte comme autre chose qu’une ennemie ? Pourquoi feraient-elles autre chose que tenter de la rĂ©primer, comme l’ont fait de tout temps les tyrans sentant leur pouvoir menacĂ© ? Parce que l’ ordre » qu’elles imposent n’est pas un ordre mafieux ! Parce qu’elles ne sont pas des tyrannies ! VoilĂ  bien la grande illusion, la principale, celle qui entraĂźne toutes les autres cette sociĂ©tĂ© serait une sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique » et, comme telle, dotĂ©e des moyens de combattre ceux qui la bafouent. Faut-il que la poudre aux yeux ait bien fonctionnĂ© depuis Thermidor ! Faut-il que la luciditĂ© critique ait rendu les armes pour que 200 ans aprĂšs le Manifeste des EnragĂ©s 1793 on ait oubliĂ© que La libertĂ© n’est qu’un vain fantĂŽme quand une classe d’hommes peut affamer l’autre impunĂ©ment. L’égalitĂ© n’est qu’un vain fantĂŽme quand le riche, par le monopole, exerce le droit de vie et de mort sur son dĂ©mocratie n’est qu’un vain fantĂŽme quand ceux qui tiennent les cordons de la bourse ont le pouvoir effectif, quand les gouvernants ne peuvent ĂȘtre que les rĂ©gisseurs de leur domaine. À preuve alors que tant de lois sont faites Ă  leur convenance, pour faciliter leurs rapines, ils n’hĂ©sitent pas Ă  les bafouer sans vergogne dĂšs lors qu’elles ne leur semblent pas suffisantes. Ainsi, Ă  GĂȘnes, ont ils aboli la libertĂ© de circulation pour squatter une partie de la ville. Ainsi aux États-Unis, Susan George peut relever une violation flagrante des droits garantis par la constitution Le Monde diplomatique, AoĂ»t 2001 puis constater en Europe Ă©galement, les gouvernements ne se, gĂȘnent nullement pour prendre des libertĂ©s avec les textes et conclure que le capital international n’a jamais aussi clairement affichĂ© sa haine de la dĂ©mocratie. C’est que le dĂ©guisement dĂ©mocrate lui convient lorsqu’il peut servir Ă  faire admettre ses diktats comme Ă©tant voulus par les populations auxquelles il les impose, mais qu’il peut ĂŽter cette dĂ©froque sans risque lorsqu’elle le gĂȘne aux entournures. Et, de fait, qui actuellement a les moyens de l’en empĂȘcher ? Personne. Il peut donc, sans s’angoisser, doubler les institutions dĂ©mocratiques » qui lui ont si longtemps servi de paravent par des organismes non Ă©lus directement Ă  son service OMC, FMI etc. Certes, en faisant cela, il tombe le masque il devient visiblement ce qu’il est rĂ©ellement depuis longtemps un despotisme. Mais s’il le fait c’est qu’il croit pouvoir se le permettre et, pour l’instant, il le jour, peut-ĂȘtre, les hommes aussi Ă©loignĂ©s de nos prĂ©jugĂ©s que nous le sommes de ceux des Vandales, s’étonneront de la barbarie d’un siĂšcle oĂč ce fut quelque chose de religieux que de juger un tyran. Saint-Just, Discours sur le jugement de Louis XVI, 13 novembre pourquoi les pouvoirs en place criminalisent » la rĂ©volte contre l’organisation sociale qu’ils dĂ©fendent, un commentateur diplomatique note que c’est parce qu’elle est perçue » par les dirigeants comme une opposition au systĂšme capitaliste mondial. Il n’y a guĂšre Ă  s’étonner qu’elle soit ainsi perçue », car, si seule une minoritĂ© de ceux qui s’y adonnent aujourd’hui la dĂ©finissent comme telle, c’est effectivement ce qu’elle doit devenir pour avoir une chance de fabriquer cet autre monde » dont elle affirme qu’il est l’ordre » des huit gangsters et de leurs seconds couteaux n’est pas un ordre fondamentalement humain qui commet quelques excĂšs, c’est une organisation sociale fondĂ©e sur l’asservissement et l’aliĂ©nation de l’humanitĂ©, de la mĂȘme nature que celle combattue par nombre de nos ancĂȘtres une sociĂ©tĂ© oĂč une minoritĂ© possĂšde les moyens de faire agir l’immense majoritĂ© Ă  son service et Ă  la perpĂ©tuation de la machinerie Ă©conomique garantissant son pouvoir et ses avantages. Et ceux qui en sont les maĂźtres ne sont pas un groupe de braves gens soucieux du bien-ĂȘtre de chacun qui se tromperaient sur la maniĂšre de le fabriquer, ou dont les efforts seraient gĂąchĂ©s par quelques corrompus infiltrĂ©s, ce sont de trĂšs Ă©hontĂ©s salopards. Pour avoir une chance de faire un monde Ă©chappant Ă  leurs mĂ©faits, il faut d’abord comprendre cela, au lieu de se leurrer sur leur ceux qui s’illusionnent sur la possibilitĂ© de faire entendre raison Ă  ces satrapes, c’est-Ă -dire seuls ceux qui s’imaginent pouvoir humaniser ce despotisme, en faire un despotisme Ă©clairĂ©, peuvent rĂȘver d’un dialogue avec lui qui pourrait ĂȘtre positif ». ÉcƓurĂ©s par les multiples crimes et dĂ©prĂ©dations du capitalisme, mais n’osant imaginer de pouvoir construire une sociĂ©tĂ© qui en serait entiĂšrement libĂ©rĂ©e, ces citoyens » lĂ  espĂšrent les tempĂ©rer par un contrĂŽle » dont ils obtiendraient la possibilitĂ© grĂące aux actions de lobbies de leurs ONG soutenues par leurs manifestations dĂ©bonnaires. RĂȘvant d’un capitalisme Ă©thique », d’un marchĂ© qui ne transformerait pas tout en marchandises, d’une dictature allĂ©gĂ©e qui garantirait Ă  ses serfs un service public » suffisant , c’est-Ă -dire de requins sans dents et de chacals sans perfidie, ils s’efforcent de faire entendre aux potentats qu’il serait de leur intĂ©rĂȘt d’accorder audience Ă  leurs dolĂ©ances et de faire quelques rĂ©formes afin de rendre leur domination moins pĂ©nible ; plus supportable. Ils aimeraient attĂ©nuer la misĂšre et l’aliĂ©nation sans supprimer ce qui les cause. Ils s’abusent complĂštement, aussi gĂ©nĂ©reux et sincĂšres soient-ils. Le mĂ©pris musclĂ© qui rĂ©pond Ă  leurs suppliques ne fait que commencer Ă  leur ceux qui, Ă  leur tĂȘte, cultivent sciemment ces illusions sont moins naĂŻfs et plus roublards. Ils sont cette feinte dissidence fort justement dĂ©noncĂ©e par Louis Janover Voyage en feinte-dissidence, suivi de Thermidor, mon amour, Editions Paris-MĂ©diterranĂ©e qui, voyant croĂźtre l’insatisfaction et la rĂ©volte en mĂȘme temps que le dĂ©sabusement pour le bluff politicard, s’est greffĂ©e Ă  toute vitesse sur ce dĂ©but de rĂ©bellion pour avoir l’air de l’initier, en prendre la tĂȘte et la contrĂŽler en l’embrouillant par des analyses trompeuses de la nature de l’ordre » rĂ©gnant habillĂ©es du sĂ©rieux scientifique » d’économistes et sociologues pĂ©remptoires, en flattant les illusions de pouvoir le rĂ©former, et en dĂ©guisant des dolĂ©ances aussi humbles que ridicules en grandes exigences et de la mendicitĂ© respectueuse en lutte radicale. C’est une mystification dĂ©fensive de la sociĂ©tĂ© capitaliste que cette feinte dissidence, prenant le relais du baratin de gĂŽche Ă©puisĂ© et dans laquelle de nombreux experts de ce baratin s’empressent de se recycler, qui a pour but de capter et captiver la rĂ©volte naissante pour la dĂ©voyer au service du maintien de ce quelle espĂšre changer. Et les manipulateurs qui la mĂšnent, si prompts Ă  calomnier comme agents objectifs » de la rĂ©pression tous ceux qui ne reculent pas devant le conflit avec le despotisme, sont encore plus prompts Ă  devenir mouchards et mobiliser leurs sĂ©vices d’ordre pour isoler les violents et les extrĂ©mistes, comme leur demandent ceux auxquels prĂ©tendument ils s’opposent, afin de sauvegarder leurs chances d’ĂȘtre invitĂ©s par ces despotes dans leur Think-tanks bidons ! et de pouvoir devenir autoritĂ©s » Ă  leur tour dans un ordre du monde inchangĂ© mais repeint de neuf Ă  la barbouille d’ATTAC. Qui se croit sage en Ă©coutant leurs propos, se flattant de " rĂ©alisme ", peut prĂ©parer son autre monde est possible, mais il ne s’obtiendra pas comme la rĂ©bellion naissante veut aboutir Ă  autre chose qu’à faire le lit d’un nouveau gang d’arnaqueurs politicards, elle doit comprendre la nature de l’ordre » contre lequel elle se dresse. Ce n’est qu’en prĂ©cisant ses griefs et identifiant clairement ses ennemis qu’elle pourra trouver les moyens de qui recommence entre les maĂźtres de ce monde et ceux qui contestent leur rĂšgne marque un retour de cette tenace guerre sociale que les gauchistes recyclĂ©s au Rotary croyaient avoir fossoyĂ© sous le PanthĂ©on Mitterrandien. Les seigneurs de la planĂšte, eux, ont toujours su qu’il s’agit d’une guerre et n’ont jamais rechignĂ© Ă  la mener. Il serait temps que leurs opposants le comprennent aussi, qu’ils retrouvent sur ce point la luciditĂ© de certains de leurs s’insoumettre, ne serait-ce qu’un peu, est, aux yeux des despotes, le crime qui contient tous les crimes. Qui a eu cette audace ne doit pas craindre d’ĂȘtre devenu, ainsi, leur ennemi. Il doit au contraire poursuivre sur ce chemin et renforcer son crime », car la meilleure mĂ©thode pour ne pas avoir Ă  subir leur punition c’est de leur ĂŽter les moyens de lui n’est pas ĂȘtre un adorateur de la violence que de savoir qu’il faut une certaine force pour dĂ©truire les Bastilles et plus encore pour changer radicalement le monde qu’elles protĂšgent. Ce que l’on exige d’un tyran qui ne veut pas le donner, il faut savoir lui prendre. Et ce qu’on a su lui prendre, il faut savoir le dĂ©fendre. Cette force ne doit pas, au risque de se perdre dans une impasse identique Ă  celle des annĂ©es de plomb », se laisser prendre dans des collisions de type militaire, mais elle ne peut non plus se constituer en fuyant toujours l’affrontement. Il appartient au mouvement qui la mettra en jeu d’essayer d’ĂȘtre assez stratĂšge et sensible pour ne pas l’engager inconsidĂ©rĂ©ment vers des issues tragiques. Pour l’heure, cette force est Ă  construire. Cela ne pourra se faire que si ceux auxquels elle est nĂ©cessaire se libĂšrent des nombreuses illusions qui les menottent encore presque les violents et les extrĂ©mistes c’est bien, en effet, ce que la rĂ©volte doit faire Isoler les violents mercenaires qui gardent les Versailles de l’OMC, du G8 et de ses vassaux. Isoler les extrĂ©mistes sectateurs du marchĂ© » qui ont engagĂ© le djihad de dĂ©fense de leur religion et de leurs privilĂšges contre les peuples de la terre. Pour qui veut ne pas subir la marchandisation du monde, il ne s’agit pas de chercher comment s’y prendre pour attĂ©nuer un peu les dĂ©gĂąts qu’elle cause, mais de trouver comment s’en cela, les bastonneurs » doivent se demander comment construire et les pacifistes » doivent se demander comment se battre. Plus ils en dĂ©battront ensemble, plus ce soulĂšvement progressera. Plus ils s’excluront rĂ©ciproquement, plus il stagnera et reculera. Cependant, pour avancer, ce mouvement doit tout de mĂȘme exclure une chose de son sein la soumission Ă  l’ordure rĂ©gnante, et ceux qui la encore un effort pour sortir de la Berneri AoĂ»t 2001

qu est ce que le rotary club